AG de la coopérative 2024 : le compte-rendu

AG de la coopérative 2024 : le compte-rendu

Comme toujours, l’Assemblée Générale de la coopérative du 11 octobre 2024 a été l’occasion de faire le bilan financier et des activités de l’année d’exercice (de mars à mars), de présenter les projets en cours et de parler perspective d’évolution pour notre entreprise. Cette année deux interventions d’Enercoop et d’ACTTE nous ont permis d’aborder les enjeux de territoire en matière de développement des énergies renouvelables.

Simon Cossus, Elsa Mellon et Lydie Defos du Rau

Une cinquantaine de personnes, dont plusieurs élus communaux, représentants de la CCPU et du Département, se sont retrouvées dans la salle de conférence de l’EHPAD des Cistes à Saint-Quentin-la-poterie sous la présidence de Lydie Defos du Rau, Présidente par intérim de la coopérative. Nous remercions Mme de Sainte Foy, Directrice de l’établissement, pour son accueil.

Cette année est encore une année de transition pour la coopérative qui, après validation par l’AG de 2023, a décidé de se tourner vers des projets d’autoconsommation citoyenne plus en rapport avec notre démarche de prise en main du devenir énergétique du territoire par sa population.

Notre coopérative compte 309 coopérateurs au 31 mars 2024 avec un collège citoyen très majoritaire. Les comptes courants d’associés s’élèvent à près de 97 000 € et les 7 installations en production ont amené près de 260 000 € de retombées économiques pour le territoire.

Notre équipe de bénévoles s’est renforcée par le recrutement de Marie Farjadot en soutien administratif qui fait déjà un travail remarquable.

Présentation de l’AG

Cette AG a été l’occasion de confirmer la Présidence de Lydie suite à la démission, pour raisons personnelles, de Magali Charmasson.

Des échanges avec les responsables de la mairie de Vallabrix, du Centre Social Intercommunal de Saint Quentin et de l’EHPAD des Cistes nous donnent bon espoir de travailler à un projet d’auto-consommation collective.

 

La seconde partie de la soirée a été consacrée à la conférence de Simon Cossus, directeur général d’Enercoop et Elsa Mellon de la coopérative ACTTE. Une occasion de mettre en perspective le développement des projets par notre coopérative avec l’investissement de plusieurs opérateurs en énergie photovoltaïque sur le territoire démarchant les collectivités pour implanter des méga-centrales solaires (Fontarèches, Sanilhac-Sagriès, Arpaillargues,etc.).

Cliquez sur l’image pour voir la présentation

Résumé de l’intervention d’Elsa Mellon (ACTTE) et Simon Cossus (Enercoop)

Objet : développement des Énergies renouvelables : entre promesses, contraintes réglementaires et projets de territoire. Échanges avec les coopérateurs sur les perspectives de l’Énergie Citoyenne.

Elsa Mellon présente le contexte du développement des EnR :

  • La loi APER est un code réglementaire des EnR. L’objectif des premières lois (2015-2019) est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, c’est à dire baisser de 40% la consommation des énergies carbonées.
  • Création des Zones d’activités d’EnR par :
    • l’accélération de la production d’énergies renouvelables
    • la simplification des procédures.

Or, suite à l’urgence du calendrier, de nombreuses zones ont été déclarées ZA EnR sans véritables études d’impact sur la biodiversité ni concertations citoyennes.

Les ZA EnR peuvent être une façon de préserver les communes face aux opérateurs privés, attirés par les gains potentiels de grosses installations au sol. Les opérateurs se constituent des portefeuilles de chantiers, en promettant des retombées économiques importantes, et parfois illusoires, qu’ils revendront ensuite à de gros opérateurs.

Les collectivités locales étant à la recherche de nouveaux financements suite à la baisse de leurs dotations peuvent considérer ces ZA EnR comme étant une solution pour équilibrer leur budget.

Simon Cossus : toutes les communes ne sont pas en mesure de présenter un projet de développement des EnR et pour l’instant, la production d’électricité en France est de toute façon suffisante pour couvrir les besoins du pays. Les réseaux sont saturés.
Certains projets ne sont pas réalistes ni soutenables, comme celui de Sanilhac qui détruirait 12 ha de garrigue en secteur protégé ou, bien pire, celui de Fontarèches et ses 110 hectares (Obligations Légales de Débroussaillement compris).

Il évoque plusieurs pistes :

  • Essayer de susciter une réflexion au sein des territoires par les communautés de communes et pas seulement municipalité par municipalité.
  • Créer de petits projets adaptés aux territoires, qui profiteront aux habitant par le biais de l’autoconsommation au lieu de voir l’énergie produite, et les retombées économiques, s’échapper vers d’autres territoires comme c’est souvent le cas pour les gros parcs photovoltaïques au sol.
  • Exiger que les communes soient partie prenante dans les projets EnR (pas de blanc seing aux opérateurs).
  • Faire de la sensibilisation et former les élus aux enjeux du dérèglement climatique.

Il se déclare disponible pour assister et faire de la sensibilisation avec et/ou auprès de toute organisation / structure / municipalité qui le souhaite.

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